Prof et/ou auteur ? Une micro-entrevue avec Jonathan Brassard
Par Tiffany Qian
Afin de bien asseoir le tout premier dossier thématique de la revue des Horizons imaginaires, un dossier qui traite des liens entre les cultures de l’imaginaire et le monde étrange de l’école, nous avons interviewé neuf auteurs de science-fiction et de fantastique du Québec et de France, qui ont gracieusement accepté de répondre à nos questions. Évidemment, il ne s’agit pas de neuf choix aléatoires, puisque tous ces écrivains pratiquent le métier d’enseignant ou l’ont pratiqué pendant un certain moment ! Et ils ont beaucoup à nous dire de la position ambivalente qu’ils occupent…
Horizons imaginaires : Comment vous présenteriez-vous à nos lecteurs en tant qu’auteur et en tant qu’enseignant ?
Jonathan Brassard : J’ai toujours aimé les histoires. J’aime les écouter, les regarder, les vivre, les raconter. Pour les apprécier et les partager, il n’y a pas mille solutions ; il faut être un excellent mime (ce que je ne suis malheureusement pas) ou il faut tenter de maîtriser le langage qui nous permettra de créer nos propres histoires et de mieux comprendre celles des autres. C’est dans cette optique que j’enseigne le français. Apprivoiser sa langue, c’est se donner la possibilité de structurer sa pensée et, par le fait même, de modifier sa perception du monde. Remarquez qu’une solide maîtrise de l’art du mime peut donner à peu près les mêmes résultats (il faut cependant noter que le rôle que joue les mimes dans la société est encore plus ingrat que celui des écrivains, ce qui est peu dire).
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