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Posté par le 26 Sep, 2017 dans Romans et bandes dessinées | 2 commentaires

Un havre de grâce… ou un enfer glacé?

Un havre de grâce… ou un enfer glacé?

 

Par Yu Hong

 

C’était pendant l’été du 375e de Montréal; je le lisais durant mes pauses, au travail. Par temps de canicule, ce roman a su me rafraîchir; par temps pluvieux et venteux, il m’a plutôt glacé le sang, bien que j’eue été enveloppée dans plus de trois couches de vêtements. Malgré tout, cette lecture a été une belle aventure littéraire, qui a refaçonné et déformé l’histoire de Montréal que j’avais apprise dans mes cours du secondaire. Ce livre, c’est Demonica, écrit par Hervé Gagnon et paru aux Éditions Recto-Verso en 2016. C’est un roman d’horreur dont l’histoire se passe à l’époque des Guerres de Religion en France, dans un petit hameau fictif du nom de Havre-Grâce, dans l’archipel d’Hochelaga.

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Posté par le 25 Sep, 2017 dans Événements et expositions | 6 commentaires

Les fantômes du Mont-Royal

Les fantômes du Mont-Royal

 

Par Alina Orza

 

La journée commence à l’entrée d’un cimetière, le 8 septembre. Un matin gris et froid: le léger crewneck que j’ai sur le dos n’est pas assez épais et il ne me tient pas au chaud. Il a plu hier, tout est encore mouillé.

 

Le cimetière en question, si vous tentiez de le deviner, c’est celui de Notre-Dame-des-Neiges. Perché sur le Mont-Royal, ce parc de 113 hectares inauguré en 1854 domine la ville à côté de l’oratoire Saint-Joseph. Ses allées bordées d’arbres et ses abruptes pentes en font un site idyllique pour les joggeurs qui se cherchent un vrai défi ou simplement pour ceux qui veulent faire une promenade soutenue. Par-dessus tout, il s’agit d’un magnifique lieu de repos et de recueillement pour ceux dont les proches y sont ensevelis. On estime que durant les derniers 150 ans, plus de 200 000 corps ont été enterrés dans le cimetière. Pas étonnant, alors, qu’il soit réputé comme l’un des lieux les plus hantés de Montréal: plusieurs visiteurs racontent avoir vécu des expériences étranges à Notre-Dame-des-Neiges… Parmi les légendes les plus connues, il y a celle d’un guerrier algonquin qui hanterait supposément les falaises du cimetière. On raconte aussi que des messes noires auraient eu lieu dans ce cimetière, ce qui serait à l’origine de ses heures de fermeture, à 17h00, somme toute assez tôt dans la journée.

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Posté par le 24 Sep, 2017 dans Romans et bandes dessinées | 1 commentaire

Fortune fatale

Fortune fatale

 

Par Ila Ghoshal

 

La Ville de Mont-Royal, avec ses grandes maisons et ses pelouses bien entretenues, donne l’impression d’être un secteur cossu de la région de Montréal, un endroit parfait pour les familles influentes. Or, La chambre verte, le plus récent roman de l’auteure québécoise Martine Desjardins, nous présente plutôt une histoire sombre, lourde des secrets de la famille Delorme, dont la lignée de notables commence en même temps que la cité-jardin est créée. Paru aux Éditions Alto en 2016, ce roman gothique met en scène l’horrible couple de Louis-Dollard et Estelle Delorme, leur fils Vincent, la mystérieuse Penny Sterling et les trois «brebis sacrificielles» Morula, Blastula et Gastrula, des personnages curieux que découvriront cette année les cégépiens qui formeront le jury du Prix des Horizons imaginaires, puisque le roman vient d’être annoncé comme l’un des cinq finalistes de 2018, en plus d’avoir obtenu le Prix Jacques-Brossard de science-fiction et de fantastique en mai dernier!

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Posté par le 23 Sep, 2017 dans Romans et bandes dessinées | 3 commentaires

Un roman qui frappe dans le noir

Un roman qui frappe dans le noir

 

Par Francesca Robitaille

 

Le Chasseur, une novella de Geneviève Blouin, est paru en 2012 aux Éditions Les Six Brumes, dans la collection «Nova», qui permet à l’éditeur de publier des récits indépendants d’une centaine de pages. On y suit Hugues Dussault dit «Le Chasseur», un ancien champion de combats ultimes, dont la blessure qu’il a subie à la tête l’a rendu aveugle. Suite à cette blessure, Hugues a développé l’acuité de son ouïe, de son odorat et de son toucher, ce qui lui a permis de fonctionner sans la vue. Dès les premières pages, la façon dont est présenté le handicap de Hugues renforce le sentiment d’angoisse et l’anticipation expectative qu’on ressent: comme Hugues est le narrateur, les descriptions qu’on lit sont entièrement dépourvues d’éléments visibles. Cependant, il ne faut surtout pas croire que ces descriptions sont mauvaises, bien au contraire! Geneviève Blouin réussit très adroitement à nous faire ressentir l’environnement de Hugues comme lui le perçoit, à travers les mouvements, les sons et les odeurs qui l’entourent.

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