Ancillary Justice : revisiter nos préconceptions sur un genre et sur le genre
Par Francesca Robitaille
Ancillary Justice, paru chez Orbit Books en 2013, est le premier tome de la Imperial Radch Trology d’Ann Leckie. Ce space opera a fait fureur cette année-là, remportant notamment les prix Hugo, Nebula et Arthur C. Clarke. La trilogie a su réconcilier bien des lecteurs ET des lectrices avec ce genre de science-fiction, car le space opera est encore surtout plutôt associé à de gros complots excitants ou des batailles paroxystiques et moins souvent à une réflexion sérieuse sur l’identité et la société.
Breq, le personnage principal, a une quête claire : elle cherche à se venger d’Anaander Mianaai, la commandante de l’empire du Radch. Breq est un des derniers ancillaires d’un vaisseau spatial, le Justice of Toren. Les ancillaires sont des segments d’un même vaisseau, des milliers de corps distincts, qui forment pourtant une même unité commune dont ils sont les extensions, tous liés grâce à l’intelligence synchronique qu’il partage. Autrefois conçus pour aider à l’annexion militaire de nouvelles planètes lors des campagnes expansionnistes de l’empire Radch, ils sont vus comme des soldats idéaux, parfaitement programmés. Or, Breq est réduite à un seul corps, séparée du vaisseau qu’elle était autrefois, et elle passe maintenant pour une Radchaii, citoyenne du peuple dont elle veut éliminer la dirigeante.
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