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Posté par le 4 Déc, 2018 dans Romans et bandes dessinées | 7 commentaires

Je lèverais mon chapeau si la bourrasque ne l’avait pas déjà emporté

Je lèverais mon chapeau si la bourrasque ne l’avait pas déjà emporté

 

Par Daphnée Lopresti

 

Lorsque j’ai appris qu’à la revue électronique des Horizons imaginaires, on préparait un dossier spécial sur la linguistique et l’imaginaire, j’ai tout de suite pensé à La Horde du Contrevent d’Alain Damasio, un roman originalement paru en 2004 aux éditions La Volte, mais dont j’ai lu une réédition récente en Folio SF. Le livre et l’expérience que j’ai vécue à sa lecture m’ont semblé s’inscrire tout naturellement dans la thématique, tant par le style de l’auteur que par l’espèce de barrière linguistique que j’ai rencontrée autour de ce livre.

 

Il y a un an, à quelques semaines près, j’ai découvert ce roman-épopée grâce à un échange de cadeaux (des livres, évidemment!) organisé par l’équipe de la rédaction des Horizons imaginaires. C’est Amalia qui l’avait « glissé sous notre sapin », parmi un lot généreux d’œuvres provenant des quatre coins des mondes de l’imaginaire. Ce livre aux allures de quête philosophique et à la frontière entre la science-fiction et la fantasy m’a beaucoup marquée.

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Posté par le 3 Déc, 2018 dans Cinéma et télévision | 1 commentaire

Arrival: des révélations sur la langue dans la science-fiction

Arrival: des révélations sur la langue dans la science-fiction

 

Par Magdalena Nitchi

 

Le langage, un des socles de la civilisation humaine, est l’une de mes grandes passions; j’aimerais d’ailleurs pouvoir en apprendre une nouvelle à l’université, lorsque ce sera le temps! C’est donc sans surprise que j’ai trouvé fascinant le film de science-fiction Arrival du réalisateur Denis Villeneuve, et que j’ai eu du plaisir à le revisionner pour ce dossier. C’est surtout que, dans la plupart des autres livres ou films de science-fiction que je connaissais avant, soit les extraterrestres parlent des langues similaires à celles des humains, soit les humains ont déjà décrypté ces langues avant le début de l’histoire, et la communication entre les espèces se déroule facilement. Par contre, l’intrigue même d’Arrival est centrée sur une langue extraterrestre, sur son décodage par des humains et sur la façon dont son apprentissage change les perceptions du personnage principal, puis du reste de l’humanité entière.

 

Louise Banks, la protagoniste du film, est une linguiste mandatée par les dirigeants du monde pour essayer de déchiffrer le langage d’extraterrestres issus d’une civilisation avancée, des « heptapodes » gigantesques dont les vaisseaux viennent d’atterrir à divers endroits de la Terre. Cependant, plus Louise interagit avec les créatures, plus elle se met à subir des hallucinations auditives et visuelles liées au fonctionnement de leur langue.

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Posté par le 2 Déc, 2018 dans Entrevues | 1 commentaire

Entrevue avec l’auteur montréalais Sylvain Neuvel

Entrevue avec l’auteur montréalais Sylvain Neuvel

 

Par Amalia Greve Danielsen

 

Dans le cadre du dossier Linguistik, des ailleurs qui (se) parlent, les apprentis rédacteurs de l’équipe des Horizons imaginaires s’intéressent à la science-fiction et au fantastique nous font voir d’un autre œil les langues et le langage en général. Or, pour cette entrevue, Amalia a souhaité échanger avec un auteur montréalais dont le métier de linguiste lui semblait avoir un certain impact sur l’écriture!

 

Voici donc cet entretien, avec Sylvain Neuvel, dont la trilogie The Themis Files (Del Rey) continue de faire beaucoup parler d’elle depuis la parution du premier tome en 2016! À savoir que les trois titres sont maintenant disponibles en français au Livre de Poche!

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Posté par le 1 Déc, 2018 dans Romans et bandes dessinées | 4 commentaires

Ancillary Justice : revisiter nos préconceptions sur un genre et sur le genre

Ancillary Justice : revisiter nos préconceptions sur un genre et sur le genre

 

Par Francesca Robitaille

 

Ancillary Justice, paru chez Orbit Books en 2013, est le premier tome de la Imperial Radch Trology d’Ann Leckie. Ce space opera a fait fureur cette année-là, remportant notamment les prix Hugo, Nebula et Arthur C. Clarke. La trilogie a su réconcilier bien des lecteurs ET des lectrices avec ce genre de science-fiction, car le space opera est encore surtout plutôt associé à de gros complots excitants ou des batailles paroxystiques et moins souvent à une réflexion sérieuse sur l’identité et la société.

 

Breq, le personnage principal, a une quête claire : elle cherche à se venger d’Anaander Mianaai, la commandante de l’empire du Radch. Breq est un des derniers ancillaires d’un vaisseau spatial, le Justice of Toren. Les ancillaires sont des segments d’un même vaisseau, des milliers de corps distincts, qui forment pourtant une même unité commune dont ils sont les extensions, tous liés grâce à l’intelligence synchronique qu’il partage. Autrefois conçus pour aider à l’annexion militaire de nouvelles planètes lors des campagnes expansionnistes de l’empire Radch, ils sont vus comme des soldats idéaux, parfaitement programmés. Or, Breq est réduite à un seul corps, séparée du vaisseau qu’elle était autrefois, et elle passe maintenant pour une Radchaii, citoyenne du peuple dont elle veut éliminer la dirigeante.

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